5-Le XVIII le temps des investissements et des placements


Le XVIIIème : siècle des investissements et placements en numéraires

Les moines investissent, dès le début du siècle une bonne partie de leurs capitaux auprès de quelques paysans, religieux, bourgeois mais surtout auprès de nobles dans la région mais aussi dans des lieux plus lointains (Riom, Brioude...).Cependant cela reste modeste au niveau du domaine de montagne avec seulement l'étang de Bourdelles, quelques terres à Boucheix, le domaine de Meix à Charensat et la terre et seigneurie d'Ambur pour 40 000 livres tournois, achat pour lequel ils contractent un emprunt (15 000 livres tournois) auprès d’un particulier à Clermont en 1748.

En 1767, l'évêque de Clermont indique au gouvernement que : La chartreuse Du Port Ste Marie est la seule chartreuse qui soit dans le diocèse,il y a 19 à 20 religieux, le revenu est d'environ 17.000 livres".

De 1692 à 1792 les rentes constituées jouent un rôle déterminant dans le renforcement de l’autorité du couvent.En 1786, les chartreux.investissent des sommes importantes, près de quatre fois le revenu annuel net du monastère (11654 livres tournois) et ils en retirent le plus souvent des intérêts au taux parfois élevé au denier 20 voire quelques fois au denier 40 ou 50. 

 

    Contrat du 27 novembre 1724
archives du Puy de Dôme 5 E 57 559

 

En 1786, en gestionnaire averti, le prieur Dom Bertrand fit relever plusieurs terriers de la chartreuse, par Pierre Ratoin notaire à Pontgibaud,qui forment un atlas de onze cartes aux informations très précises.

À la fin du XVIIIéme, ce sont 10 domaines qui relèvent des chartreux (Vanauze, Chaumes, La chapelle, la Rossignol, Montavert, Triollet, les Bouchaux, le Soulier, la Brousse, Le Briffons)

À la fin du XVIIIe,  le prieur François Bertrand fait relever plusieurs terriers de la chartreuse sous le titre " Atlas général des plans géométriques des terres et sei­gneuries d'Ambur, Rochebriant et dépendances, ainsi que du fief des Chaumes, appartenant aux RR. PP. chartreux du Port­ Sainte-Marie, en Auvergne, sur lesquels ont été faits les reconnaissances terrières et lièves modées et qui feront foy en jus­tice, comme faisant partie du terrier. Fait par maitre Pierre Ratoin, notaire royal et commissaire aux droits seigneuriaux. Le 12 décembre 1786. (Arch. départ. Puy-de-Dôme)."

A cette époque les chartreux sont donc les banquiers pour la noblesse de la région, la bourgeoisie de Riom et Clermont avec un capital placé de 200 000 livres et une encaisse de plus de 120 000 livres à la Révolution.

Les chartreux sont ont aussi établis leur influence religieuse par la présence de chapelles. En effet en dehors du prieuré de Chambonnet. Les procés verbaux des visites pastorales de Monseigneur Bonal, évêque de Clermont indiquent qu'en 1783 ils possédaient une chapelle au village de Saby (Comps) et une autre au village de Meix (Charensat). Une pétition de 1790 adresse aux administrateurs du district de Riom indique que les chartreux assurent des services religieux à la chartreuse qui suppléent au manque de vicaire dans les communes avoisinantes.

 

 

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