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4 -XVIIéme une politique de remembrement
Le temps des remembrements
Si les ordres réguliers en Auvergne subissent de nombreuses réformes au XVIIème, les chartreux du fait de leur fidélité à leur règle ne sont pas touchés par ces mesures.
Au Port, les moines durant ce siècle doivent restructurer leur domaine de « montagne ».
De 1620 à 1670, ils étendent leurs propriétés dans des pâturages, des terres et des immeubles en particulier sur la commune de Chapdes-Beaufort. Ainsi en 1642, un remembrement foncier débute pour construire un domaine ramassé aux Bouchauds mais aussi sur les "tènements" de la Rossignol, Montarlet et Vanauze.
Croix du Soulier
qui devait indiquer les limites du "spaciement " (repères de promenade des pères chartreux)
Les échanges sont rarement équitables car ils répondent le plus souvent à des difficultés financières des familles de certains censitaires ne pouvant honorer les crédits contractés auprès des chartreux. Car à cette époque, les chartreux, grâce à leurs disponibilités financières, pesaient sur l’économie locale en utilisant le procédé du crédit rural avec les paysans en difficultés du secteur de Chapdes-Beaufort. Ils rachetaient, produisaient ou éteignaient les obligations dues sur ces territoires.
Le temps du développement foncier et économique
Durant cette période, les chartreux agrandissent leur domaine et assoient leur influence plus particulièrement en direction des espaces éloignés du monastère :
Cette prospérité est à relier aussi aux nombreux domestiques, meuniers, fourniers (boulangers), charrons, garde-chasse, charretiers, muletiers, paysans, métayers ou des hommes payés à la journée (journalier) qui contribuent à la mise en valeur du territoire du couvent.
1/2 et 1/4 écus Louis XIV (coll. asso.)
Un état des foires et marchés établis dans la province d’Auvergne : généralité de Riom du 8 août 1788 indique :
En 1729, dans un état détaillé des biens et des revenus il est indiqué que le couvent compte 20 moines, 8 frères et 30 domestiques. Le capital des chartreux se compose de :
Cette période de prospérité correspond aussi à la reconstruction des bâtiments de la maison haute qui prend un caractère monumental.
En 1676, les chartreux entreprennent la restauration du monastère dont ils assurent une partie d’autofinancement par l’achat de carrières de Volvic.
En 1791 et 1794, les Combrailles comme une bonne partie de l'Auvergne connaissent de terribles famines qui entraînent une hausse du prix de vente des grains. Une situation qui amena tout naturellement les chartreux a organiser des distributions de pains au monastère comme en témoigne une lettre de l'intendant d'Auvergne M de Vaubourg qui qualifient les chartreux du Port Sainte Marie de "pères et protecteurs des pauvres". Ces situations difficiles qui vont se renouveler au cours du siècle suivant sont l'occasion pour les moines de reprise de terres ou de prêts aux personnes en difficultés financières.
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