Au niveau des carrières d’argile les « tireurs de terre » pratiquent une première excavation appelée « creux» ou « fouille »; à partir de laquelle ils établissent un front d'abattage. Ils dégagent ensuite la couche de marne des autres matières minérales qui la protègent. Le gisement épuisé, le sol de la parcelle est restitué au propriétaire, puis des voituriers apportent la terre à la tuilerie.
L'argile, ainsi transportée jusqu'à l'atelier, est déposée en tas sur l'aire de préparation. Une fois la terre séchée, piochée et battue, elle est jetée dans une fosse et recouverte d'eau avant le malaxage par piétinement. Outre une adduction d'eau et une aire de préparation, l'atelier comprend un local de moulage, un séchoir et un four.
La terre est ensuite placée dans des moules en bois ou en fer pour lui donner sa forme. Une fois l'argile lissée, la tuile ou le carreau est démoulé sur une planche et déposé sur une claie de séchage ou « plateau ».
Pour la cuisson, le maître tuilier charge progressivement le four de manière à libérer les claies, au fur et à mesure du séchage. Les produits sont posés sur chant et empilés en rangées sur une sole suspendue au-dessus du foyer et soutenue par des pilettes. L'enfournement achevé, il condamne la porte du laboratoire avec des briques luttées à l'argile pendant la cuisson. Commence alors le chauffage du four. La cuisson demande environ deux jours pour une fournée de tuiles ; en fait, elle dépend du volume, de la masse et de la hauteur de la charge à cuire. Plusieurs jours de refroidissement progressif sont nécessaires avant l'ouverture de la porte de chargement.
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