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8-Les moulins


Les localisations

Les premiers aménagements hydrauliques au Port Sainte Marie sont mal connus avant 1256.On peut cependant supposer que très vite le besoin s'est fait sentir pour les moines de rechercher des lieux de transformation pour les produits issus de leurs terres et qu'un premier moulin a été construit sur le site de la maison basse.

Dans l'état des recherches actuelles, au Moyen Age, les chartreux détiennent cinq moulins dont quatre situés dans la commune de Saint Gervais. Ainsi on a mention en 1256 de l'achat par les moines d'un moulin en dehors du désert : le moulin d'Auriaval sur la commune de Comps au prix de 3 livres Tournois.

Puis en Juillet 1487, c'est à Saint Gervais que les chartreux achètent à Gilbert de La Fayette seigneur de Pontgibaud et Rochedagoux le moulin de Malmont  pour 300 écus d'or.

Au XVIIé et XVIIIé siècle trois autres moulins toujours sur la commune de Saint Gervais sont évoqués dans les textes : le moulin de Vizignolle, celui de Peyrefaure aujourd'hui Pierrefort  (qui est  conservé en élévation).  Ces deux installations situées à Montarlet sur le Chalamont et le moulin de La planche.

Le fonctionnement

Il semble que dans la vallée de la Sioule, la roue à eau horizontale soit la plus fréquente. Dans ce système la roue est placée au dessous de la chambre des meules, donc à l'intérieur du bâtiment, en principe, au sous-sol, l'eau est amenée sur la roue par une canalisation à partir d'une retenue d'eau.

      

 

on remarque que cependant les moulins placés directement sous les digues des étangs  fonctionnent avec des roues verticales alimentées par en dessous.

 

 Meule dormante en dépose à la maison basse 
URAC J.L.Mordefroid

 

Les meules  vont toujours par couple: en dessous, la meule "dormante" ou "gisante" elle est fixe, en dessus, la meule "vivante" ou "volante" : elle tourne. C’est cette dernière qui est entrainée pour cela elle est trouée au centre et une barre de fer l’anille » y est scellée. Un  barreau de fer encastrer dans "l’anille" terminée par une fourche entraine la meule.

  

Le moulin de la maison basse

En  Combrailles généralement si les moulins possèdent  une paire de meule horizontale pour la fabrication des farines. L'énergie hydraulique étant la seule source d’énergie mécanique d’autres activités sont rassemblées autour des prises d’eau. Ainsi au moulin de la maison basse est évoquée la présence de mailheries dans un bail


 
«les moulins sont au nombre de trois, deux à seigle et un à froment, avec une maison, une chambre, deux étables, un pressoir à huile, deux mailleries, l 'une à chanvre, l'autre à draps avec leurs assortiments et proche la rivière de Sioule… » 


De même dans le témoignage de  Mr Versepuy ancien conservateur du musée de Clermont en 1886 cité par l’abbé Mioche 

À droite du grand chenal du moulin une prise d'eau sert de moteur à la turbine en bois du foulon à chanvre la même meule verticale en granit bleu servait également à broyer les fruits destinés au cidre.

Le grand atelier contigüe conserve encore ses marteaux pilons en bois servant au foulage des draps. Sa forge au soufflet ventru son enclume, deux puissants pressoirs aux madriers et vis en chêne l'un pour l'huile et l'autre pour le vin et leurs récipients ou coulait le liquide sont creusés dans un tronc d'arbre équarri avec bec et rigole de trop plein » 

 

 

Le pressoir ou moulin à huile se présente en générale sous forme verticale, la meule roule et écrase les graines ou les cerneaux de noix disposés dans une cuvette circulaire. On obtient une pâte qui est ensuite pressée ou chauffée pour en extraire l’huile.

 

Cuve-mesure à huile en dépose
sur le site de la maison basse
 URAC J.L.Mordefroid

 

À la maison basse il existait une maillerie. Cet équipement constituait au départ de maillets d'où son nom fonctionna ensuite avec une meule de pierre. Ce système permettait la fabrication de toutes sortes d'huiles, l'écrasement de l'écorce de chêne pour la tannerie, le broyage des tiges de chanvre et des fibres textiles, la réduction des chiffons en pâte à papier, le broyage des fruits pour faire du cidre ou du poiré.

On y réalise donc le «  foulage » en particulier des toiles de chanvre. Pour cette opération qui consistait une fois les draps tissés de leur donner « un feutre «  à les rendre moins rêches et plus résistants, des maillets, ou la roue frappent ou écrase les draps qui nagent dans une cuve emplie d’eau et de savon ou d'argile spéciale " la terre à foulon". 

 

On peut aussi supposer que la forge évoquée utilisait l’énergie hydraulique pour soulever le maillet de fer " martinet" et le laisser tomber sur l’enclume.

 

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