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9-Les métiers de la forêt


A la fin de chaque automne, la forêt se repeuple, nombreux sont les travailleurs qui s'activent dans les bois des chartreux effectuant de petits métiers. Ces gens résident souvent dans la forêt le temps de leur travail en construisant des huttes en bois. Leurs conditions de vie sont difficiles  

 

 Les bûcherons

(in Galerie industrielle avec 150 tableaux d'arts et métiers 1822)

 

 

 

de la fin de l'automne au début du printemps, ils parcourent les forêts pour couper, débiter et entretenir les arbres. Une fois les arbres tombés, il faut les ébrancher et les débiter sur place pour en faciliter le transport. Pour cela, les bûcherons se servent de différents outils la hache, la serpe, la scie à bûche et le passe-partout. 

  

 Les scieurs de long 

   (in Galerie industrielle avec 150 tableaux

 d'arts et métiers 1822)

 

Ils prennent le relais des bûcherons pour débiter les fûts. Pour cela, le doleur responsable d'équipe traçe les lignes de coupe avec une simple corde trempée dans un mélange de cendres et d'eau qui laisse une ligne noire sur le tronc. Celui-ci est alors hissé sur la chèvre ou chantiers (longue poutre solide qui repose à une de ses extrémités au sol et à l'autre sur 2 ou 3 pieux solidement fixés au sol). Il est maintenu par une cale et une chaîne de telle façon qu'il dépasse de la moitié de sa longueur. Muni de la niargue (scie au grand cadre), le chevrier monte sur le tronc tandis que le renard saisi la partie inférieure de la scie. Alors le va-et-vient de la scie est activé sur toutes les lignes tracées. Le tronc est ensuite retourné pour mener la même opération de l'autre côté jusqu'à 2 cm de la fin de coupe. Les planches se sépareront d'elles-mêmes lorsque le tronc sera jeté à terre, produisant du même coup la signature des scieurs de longs.

Un acte de jugement de 1712 donne satisfaction à un dénommé Sagne, scieur de long à Tournobert.

La niargue

  

 

Le charbonnier 

 

 

 

 

 

 

 

  

Il produit le charbon de bois qui sert notamment pour le chauffage et la cuisson des aliments et pour faire fondre le minerai. Pour cela, soit il récupére du bois produit par les bûcherons soit il prépare lui-même les branches de charme, de chêne et les transforme en bûches de 1 m que l'on appelle les charbonettes. Ces bûches sont mises à sécher pendant près d’un an avant d’être brûlées pour en faire du charbon. 20 à 30 stères de bois sont nécessaires pour faire une meule de taille moyenne. On utilise au maximum 45 stères de bois.  

Dans la déclaration de revenus de 1729, la présence des charbonniers dans la région est évoquée  :" Il y a dans deux de ces montagnes, deux bois taillis qui de dix en dix ans peuvent se vendre à des charbonniers qui en font le charbon sur les lieux".

Cette pratique est aussi évoquée par une plainte déposée en novembre 1792 par des habitants de Saint Jacques d'Ambur au district de Riom disant que les chartreux ont coupé du bois et fait faire du charbon dans les bois qui leur appartenaient mais qui sont devenus biens de la nation.

La fabrication de la meule : Avec une brouette suffisamment large pour transporter les bûches, le charbonnier amène le bois sur place. Puis, il aplanie une surface pour préparer son aire de travail, étale une couche de copeaux, plante un poteau de bois et construit autour sa meule, en forme de cône avec plusieurs couches de bûches d'un même bois. Il recouvre cette meule de terre, d'herbe et de mousse. Il peut alors retirer le poteau central et verser à sa place des braises. La combustion va alors démarrer. Un travail de surveillance de plusieurs jours et nuits va alors commencer. A la couleur de la fumée, le charbonnier voit que la combustion est à son terme. Il pourra alors étouffer la meule. Après refroidissement le charbon de bois est retiré et étalé.  

 La meule du charbonnier

La fabrication dans le four en métal : Les grosses bûches sont mises en rond au fond du four et recouvertes par des plus petites.On recouvre le tout avec le couvercle qui comporte au sommet une cheminée. Des braises sont ensuite glissées par un orifice sur le côté. Après 24 h de combustion lente, le charbon de bois pouvaient être retiré.

 Comps 

Cette fabrication perdure jusqu'au milieu du XXéme siècle. C'est durant la seconde guerre mondiale que des chantiers de charbon de bois se développent sur les berges de la Sioule tout particulièrement dans le secteur de Montfermy.  Témoins les traces des meules dans les bois environnants et de fours en métal qui avaient peu à peu pris la place des simples meules.

  

Le sabotier

 

 

 

A l'origine il travaille dans la forêt. Il a un rôle important car les sabots sont les chaussures principalement utilisées et à la durée de vie limité du fait du travail de la terre.

Les différentes étapes de la fabrication d’un sabot

Le sabot est fabriqué dans des billes de bois vert de bouleau, de hêtre, de noyer, de merisier découpées de différentes longueurs en fonction des pointures à l'aide d'un passe partout, le « godenda ». Chaque bille est alors fendus en deux sur un billot de bois appelé le tronchet et une fois l'écorce enlevée, l'ébauche du sabot est entreprise avec une hache, « l’épaule de mouton »(2) c'est le bûchage.

Pour le façonnage, le sabotier réalise l'ébauche du sabot extérieur avec le paroir (1), une grande lame à poignée attachée à l'établi. Avec un « amorçoir» (3), puis une tarière, il creuse un trou au niveau du talon. Ce trou est agrandit en utilisant des « cuillères à sabots ». Le creusage se termine à l'aide du « boutoir »(6) pour le talon et la « rouanne »(5) pour la semelle. la pointure du sabot est vérifiée en y introduisant une « pige ».

 

   

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