Aigueperse

 

En 1791, la municipalité d'Aigueperse a acheté le mécanisme de l'horloge de la chartreuse au prix de 2000 livres.

Il est transporté à Aigueperse le 26 décembre 1793 pour être installé à l'intérieur du beffroi, à hauteur des cadrans.(fiche Palissy)

 

 Selon l'abbé Mioche :

À la maison commune de la même ville d'Aigueperse dans un beffroi, on peut encore voir aujourd’hui l'horloge de le mécanisme est très simple et très solide; il porte gravé sur acier le chiffre 1775.La verge du balancier mesure 11 mètres et pèse environ 50 ggs. La lentille du bas de forme assez grossière est énorme 50 kgs).Cette horloge n'avait qu'une aiguille.Les timbres venant du Port ont été brisés.Voici une partie de l'inscription gravée sur celui des demi-heures:

 

"Quaternam subsequor, dimidiam horam pulso, sumptibus... anna Domini currente... ore campanae fondor ... "

 
Sur le site internet de la ville ( in l'horloge à jacquemarts) il est indiqué :
 
"Le mécanisme de l'horloge porte la date de 1771. Il n'aurait servi que 20 ans à la Chartreuse de Port-Sainte-Marie. Cet ensemble, une merveille de mécanique, emploie le fer, le bronze et le bois. Il comporte trois mouvements : le premier actionne les aiguilles des deux cadrans, le deuxième commande la sonnerie des quarts et des demies avec deux timbres de cloche, le troisième se met en marche pour sonner les heures.

Les moteurs de ces trois mouvements sont des poids qui à l'origine étaient en pierre et en plomb. Ils ont été remplacés en 1978, par des cylindres métalliques afin d'être mieux tarés, qui pèsent environ 300 kg chacun. Le remontage qui se faisait lorsqu'ils étaient à simple tirage; tous les deux jours et demi, se fait maintenant qu'ils sont suspendus par deux filins; tous les cinq jours. Chaque remontage nécessite un quart d'heure de travail et de bons biceps !

Le balancier mesure 9,60 mètres de long, a une amplitude de 64 cm et bat 10 fois par minute. Ce mouvement très lent, assure au mécanisme une marche très régulière." 

L'abbé Mioche indique, en 1895, que : "D'après une tradition le Saint Sébastien d'Aigueperse (de Mantegna, aujourd'hui au Louvre) viendrait aussi du Port Sainte Marie. La découverte d'un St Sébastien identique à celui d'Aigueperse dans la chapelle de l'ancienne Chartreuse de Sainte Croix près de Givors, semble donner à cette tradition un certain fondement. Ce qui est certain, c'est que les Chartreux eurent des relations pendant plusieurs siècles, avec les Montpensier et que ces derniers ont pu apporter le tableau d'Italie et le donner aux religieux du Port. "

 

Dans son article : Sainte Croix en Jarez les chartreux et l'art  Patrick Berliet indique: 

"Jean II  seigneur de Saint-Chamond fit un voyage en Italie en 1481  pour assister au mariage de son ami Gilbert de Bourbon Montpensier. Celui-ci avait commandé le Martyre de saint Sébastien à Mantegna, et il profita de l’occasion pour aller à Mantoue en prendre livraison. Ce tableau orna la chapelle du château d’Aigueperse, avant de finir au Louvre. Jean II acheta probablement une copie conforme réalisée par un élève du maître, et il en fit cadeau aux chartreux. 

 

 

Celui du musée du Louvre 

 

 

 

celui de Sainte-Croix-en-Jarez 

Il analyse aussi les deux tableaux : 

"Le tableau de Mantegna représente Saint Sébastien adossé à une colonne, vestige d’un temple antique. Il symbolise le christianisme qui s’apprête à supplanter les cultes anciens, figurés par les ruines. En bas, à droite, on voit les têtes des deux soldats, et on pense que Mantegna s’est représenté lui-même dans le personnage de droite. Il y a quelques variantes entre l’original du Louvre et la copie de Sainte-Croix-en-Jarez ; entre autres le tableau de la chartreuse montre un saint Sébastien dont la tête est ceinte d’un nimbe doré (peu visible cependant), détail absent pour le tableau  du Louvre. On note aussi des différences au niveau des nuages."

 

En 1895, l'abbé Mioche note la présence de: "La croix et les six chandeliers que l'on voyait autrefois sur l'autel de la chapelle conventuelle du Port se trouvent aujourd' hui dans l'église d'Aigueperse (sacristie). Le tout est massif et en cuivre doré. Les chandeliers sont à trois faces, sur l'une on voit en relief Jésus en croix et un chartreux à genoux devant une tête de mort". Selon le dernier inventaire du diocése il n'en resterait aujourd'hui que deux.

 

 

 

 

 

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