LES RUINES ET LES RESTES DU MOBILIER DE LA CHARTREUSE DU PORT SAINTE MARIE par M. l’abbé MIOCHE

1 Congrès de la Société française d'Archéologie- 1895

LES RUINES ET LES RESTES DU MOBILIER DE LA CHARTREUSE DU PORT SAINTE MARIE
par M. l’abbé MIOCHE

  En Auvergne on ne compte qu'une seule chartreuse celle du Port Sainte Marie. Elle fut fondée en 1219 par Guillaume et Radulphe ou Raoul, seigneurs et barons de Beaufort. La premier prieur connu est Petrus de Planis, prieur de la Chartreuse de Toulon en 12~3;il est placé à la tête du Port en 1224. L'avant dernier prieur fût Dom Gerle, membre de la Constituante et le dernier François Bertrand, du Puy, mort dans une prison de cette ville en 1797.

  Les Chartreux sont en même temps cénobites et solitaires. Cénobites, ils ont besoin pour se réunir d'une église, d'un chapitre, d'un réfectoire etc.- Solitaires, il leur faut autant de cellules isolées qu'ils sont de religieux; de plus des chapelles et autels en nombre parce que ces moines disent presque tous leur messe en même temps. Habitants des déserts, éloignés de tout centre, ils sont obligés d'avoir, comme annexe une hôtellerie pour les étrangers et une exploitation agricole appelée autrefois maison basse.

  En 1790 les bâtiments du Port Ste Marie avaient 103 toises de longueur sur 44 de largeur, la cour intérieure mesurait 1,000 à 1,200 toises carrées. Chaque cellule ou pavillon bâtie autour du grand cloitre, possédait un jardin, un promenoir et cinq pièces au rez-de-chaussée. Toutes les cellules et tous
les bâtiments de ce monastère étaient couverts en tuiles plates: seuls, le clocher et le pavillon étaient couverts en ardoises. Le pavillon seul se trouvait sur la porte d'entrée.

 

   Ce beau monastère occupait une surface de 4,532 toises carrées soit 17,128 m2. Le cloitre qui prenait son jour du côté de 1a cour intérieure était formé par 96 arcades en pierre de Volvic.

   Dix-neuf cellules étaient construites autour du cloître: trois cellules se trouvaient au milieu des bâtiments destinés aux étrangers; c'étaient celles du   coadjuteur, du courrier et du procureur.

   Aujourd'hui les ruines de ce magnifique monastère sont vastes et imposante ;e11es son dominées par une tour ronde crénelée par les orages et les tempêtes, éventrée sur plusieurs points par les pics et les marteaux des démolisseurs sont conservés en grande partie les murs de soutènement, de vastes caves, une tour de guet et le mur de l'enclos qui contient une surface, disent les experts « d’environ treize septérées a raison de douze cent toises pour chacune ».

 Entre les ruines et le moulin du couvent il n'existe plus de traces d'une ancienne tuilerie.

 Quant au moulin, assis sur les bords de la Sioule dans un fond de vallée des plus pittoresques, son agencement est presque intact : une prise d’eau pour son bief  taillée dans un massif de rochers, forme un chenal qui se continue sur la paroi externe du moulin par deux caneaux en pierre de taille  faisant corps avec le mur. Deux grandes roues & palettes font mouvoir à l’intérieur  deux paires de meules ; les coffres à bluttoir, le lit du veilleur de nuit, la grande romaine-bascule suspendue aux poutres, tout l'outillage de la meunerie, enguirlandé de toiles d'araignées, poudré de farines folles, sont encore du vieux temps.

description de 1888-

À côté la grande chambre et sa cheminée monumentale, garnie de ses landiers en fer forgé et d'une vieille plaque de fonte portant deux personnages, un chien et quelques armes du Moyen­ Age. Les lits, en niche, ornés de courtines et de lambrequins de serge verte, les bahuts et coffres aux panneaux biseautés sont encore en place. La pièce, éclairée par deux croisées aux
volets intérieurs du même style que les bahuts, les énormes poutres à moulures soutenant le plancher de l'étage supérieur les verrous et détails de serrurerie, le tout enfumé d'une patine bleuâtre, porte bien son cachet du XVIIe siècle.

Les étables et écuries communiquent à cette salle par quelques marches. A droite du grand chenal du moulin, une prise d'eau sert de moteur à la turbine en bois du foulon à chanvre; la même meule verticale, en granit bleu, servait également à broyer les fruits destinés au cidre.

Le grand atelier contigu conserve encore ses marteaux pilons en bois servant au foulage des draps. La forge au soufflet ventru, son enclume. Deux puissants pressoirs aux madriers et vis en chêne, l'un pour l'huile, l'autre pour le cidre et leurs récipients, où coulait le liquide, creusé dans un tronc d'arbre équarri, avec bec et rigole de trop plein, sont ainsi que l'ensemble de ce monumental pressoir, une belle œuvre de charpen­terie.

Aux Martres de Veyre et à Prompsat, dans les cuvages des chartreux," nous avons admiré des pressoirs énormes par leurs vis, la hauteur et grosseur des madriers en chêne qui les composent.
Le pressoir du cuvage de Marsat n'était pas inférieur aux autres il parait qu'il se trouve maintenant à Volvic.

Au nord des ruines, près du grand cloitre, existait encore vers 1850 une galerie souterraine d'environ quatre mètres. Au fronton de cette galerie apparaissait une niche dépouillée de ses pierres de taille, dans laquelle on voyait autrefois une statue de la Vierge.

Au fond de la grotte coulait une belle source appelée Fontaine de la Sainte Vierge. Le bassin était entouré de pierres de taille. On disait que cette eau était miraculeuse; elle était spécialement destinée au service des religieux du cloitre.

Il existe encore de beaux restes du mobilier de la Chartreuse.

Dans l'église de PONTGIBAUD on remarque un magnifique autel en marbres variés, ornés de deux anges adorateurs en marbre blanc, plus un bénitier, aussi en marbre blanc porté sur un beau piédestal en fer forgé on prétend que les marbres viennent des carrières de la Chartreuse de Pavie.

Trois toiles fort remarquables qui autrefois décoraient la chapelle conventuelle de la Chartreuse se trouvent dans la même église: une Assomption de la Vierge de Parocel, une adoration des Bergers et une adoration des Mages de Guy François peintre du Puy.

 Dans l'église de Manzat on admire les belles stalles du chœur de l'église du Port ainsi que la remarquable Pietà qui, autrefois décorant a la Chartreuse la chapelle dite de Pontgibaud. Cette pietà est en noyer (long. du socle 1 m 25, hauteur de l'ensemble 1 m, le Christ seul 92 cm)-

La croix et les six chandeliers que l'on voyait autrefois sur l'autel de la chapelle conventuelle du Port se trouvent aujourd'hui dans l'église d'Aigueperse (sacristie). Le tout est massif et en cuivre doré. Les chandeliers sont à trois faces, sur l'une on voit en relief Jésus en croix et un chartreux à genoux devant une tête de mort. À la maison commune de la même ville d'Aigueperse dans un beffroi, on peut encore voir aujourd'hui l'horloge de la Chartreuse. Le mécanisme est très simple et très solide; il
porte gravé sur acier le chiffre 1775. La verge du balancier mesure 1l mètres et pèse environ 50 ggs. La lentille du bas de forme assez grossière est énorme (50 kgs).Cette horloge n'avait qu'une aiguille. Les timbres venant du Port ont été brisés. Voici une partie de l'inscription gravée sur celui des demi-heures:

"Quaternam subsequor, dimidiam horam pulso, sumptibus... anno Domini currente ... ore campanae fonder ... "

D'après une tradition le Saint Sébastien d'Aigueperse (de Mantegna, aujourd'hui au Louvre) viendrait aussi du Port Ste Marie. La découverte d'un St Sébastien identique à celui d'Aigueperse dans la chapelle de l'ancienne Chartreuse de Ste Croix près de Givors, semble donner à cette tradition un certain fondement. Ce qui est certain c'est que les Chartreux eurent des relations pendant plusieurs siècles, avec les Montpensier et que ces derniers
ont pu apporter le tableau d'Italie et le donner aux religieux du Port.

Au Musée de Clermont on possède un petit Saint Bruno qui parait fort bon, la tête est surmontée de 6 étoiles. Cette miniature, provenant de la Chartreuse a pour haut.10 cm pour long. 8 cm. Dans les vitres du même musée on voit un beau chapelet et quelques assiettes provenant aussi le la Chartreuse.

M.Ris-Paquot possédait dans sa collection de faïences anciennes une assiette portant l'écusson de la Chartreuse d'Auvergne (fabrique de Bordeaux: en caractères cursifs "Chartreuse du Port Sainte Marie) la terre est lourde et grise, l'émail d'un blanc terne et le décor assez grossier. Le trait du dessin est chatiromé au violet de manganèse (plat de la Chartreuse chez Mme Barrelet à Prompsat- chez le Docteur Batisse aux Ancizes 'etc)-

M.Alanore ancien pharmacien de Clermont-Fd possédait beau mortier en bronze ou sont représentés sur les parois extérieures Saint Bruno, plusieurs têtes de saints et le diable (reproduit dans l’Auvergne illustré de Tardieu)-

L'abbé Mioche possédait un beau missel imprimé à Lyon, un Christ d'ivoire, un gaufrier plusieurs a très objets provenant de la Chartreuse.

Dans leur solitude du Port les disciples de St Bruno s'occupaient dans leurs cellules, à divers ouvrages manuels: ils scul­ptaient, peignaient, imprimaient des livres de chant, confection­naient divers petits objets en paille (marqueterie de paille) notamment des étuis. D'après les inventaires dressés en 1790 trois religieux  possédaient dans leurs cellules des presses à paille.

Proviennent également de la chartreuse du Ports Ste Marie

-Pontgibaud église chapelle N.D. du Rosaire  au-dessus de l’autel très beau fragments en bois doré d’un ancien retable de l’église de la chartreuse

Dans l’église de Bromont Lamothe Ste marguerite ( ?) provenant de la chartreuse (bas-relief assez théâtral)

La barre  (près du petit Chambois- Masayes) place de la fontaine, maison Perol plaque de cheminée provenant de la chartreuse date : 1610 H : 77cm L 70 cm à armoiries fleurs de lys couronne, écusson dans couronne de feuillage

À Martinèche maison avec pierres provenant de la chartreuse (porte avec montant gothiques-linteau-masque) (Maison Rochefort-Mairie)

Dans cette région nombreux remplois provenant de la chartreuse

Bois sculptés St Amable bas-relief provenant de la chartreuse chez M.Richard à Riom

Voir dans le dictionnaire de l’architecture de Viollet-Le-duc,au mot abbaye ce qui est dit au sujet des chartreux et particulièrement au sujet de la chartreuse du Port Ste Marie avec plan communiqué par Mallay (p307-308)

Dans l’Auvergne illustrée de Tardieu p.96 dessin de la vue de la chartreuse du Port Ste Marie en 1789 ‘intacte avec article assez banal)

 

LES RUINES ET LES RESTES DU MOBILIER DE LA CHARTREUSE DU PORT SAINTE MARIE
par M. l’abbé MIOCHE

 

  En Auvergne on ne compte qu'une seule chartreuse celle du Port Sainte Marie. Elle fut fondée en 1219 par Guillaume et Radulphe ou Raoul, seigneurs et barons de Beaufort. La premier prieur connu est Petrus de Planis, prieur de la Chartreuse de Toulon en 12~3;il est placé à la tête du Port en 1224. L'avant dernier prieur fût Dom Gerle, membre de la Constituante et le dernier François Bertrand, du Puy, mort dans une prison de cette ville en 1797.

  Les Chartreux sont en même temps cénobites et solitaires. Cénobites, ils ont besoin pour se réunir d'une église, d'un chapitre, d'un réfectoire etc.- Solitaires, il leur faut autant de cellules isolées qu'ils sont de religieux; de plus des chapelles et autels en nombre parce que ces moines disent presque tous leur messe en même temps. Habitants des déserts, éloignés de tout centre, ils sont obligés d'avoir, comme annexe une hôtellerie pour les étrangers et une exploitation agricole appelée autrefois maison basse.

  En 1790 les bâtiments du Port Ste Marie avaient 103 toises de longueur sur 44 de largeur, la cour intérieure mesurait 1,000 à 1,200 toises carrées. Chaque cellule ou pavillon bâtie autour du grand cloitre, possédait un jardin, un promenoir et cinq pièces au rez-de-chaussée. Toutes les cellules et tous
les bâtiments de ce monastère étaient couverts en tuiles plates: seuls, le clocher et le pavillon étaient couverts en ardoises. Le pavillon seul se trouvait sur la porte d'entrée.

 

   Ce beau monastère occupait une surface de 4,532 toises carrées soit 17,128 m2. Le cloitre qui prenait son jour du côté de 1a cour intérieure était formé par 96 arcades en pierre de Volvic.

   Dix-neuf cellules étaient construites autour du cloître: trois cellules se trouvaient au milieu des bâtiments destinés aux étrangers; c'étaient celles du   coadjuteur, du courrier et du procureur.

   Aujourd'hui les ruines de ce magnifique monastère sont vastes et imposante ;e11es son dominées par une tour ronde crénelée par les orages et les tempêtes, éventrée sur plusieurs points par les pics et les marteaux des démolisseurs sont conservés en grande partie les murs de soutènement, de vastes caves, une tour de guet et le mur de l'enclos qui contient une surface, disent les experts « d’environ treize septérées a raison de douze cent toises pour chacune ».

 

Entre les ruines et le moulin du couvent il n'existe plus de traces d'une ancienne tuilerie.

 

 Quant au moulin, assis sur les bords de la Sioule dans un fond de vallée des plus pittoresques, son agencement est presque intact : une prise d’eau pour son bief  taillée dans un massif de rochers, forme un chenal qui se continue sur la paroi externe du moulin par deux caneaux en pierre de taille  faisant corps avec le mur. Deux grandes roues & palettes font mouvoir à l’intérieur  deux paires de meules ; les coffres à bluttoir, le lit du veilleur de nuit, la grande romaine-bascule suspendue aux poutres, tout l'outillage de la meunerie, enguirlandé de toiles d'araignées, poudré de farines folles, sont encore du vieux temps.

 

 

 

description de 1888-

I

À côté la grande chambre et sa cheminée monumentale, garnie de ses landiers en fer forgé et d'une vieille plaque de fonte portant deux personnages, un chien et quelques armes du Moyen­ Age. Les lits, en niche, ornés de courtines et de lambrequins de serge verte, les bahuts et coffres aux panneaux biseautés sont encore en place. La pièce, éclairée par deux croisées aux
volets intérieurs du même style que les bahuts, les énormes poutres
à moulures soutenant le plancher de l'étage supérieur les verrous et détails de serrurerie, le tout enfumé d'une patine bleuâtre, porte bien son cachet du XVIIe siècle.

Les étables et écuries communiquent à cette salle par quelques marches. A droite du grand chenal du moulin, une prise d'eau sert de moteur à la turbine en bois du foulon à chanvre; la même meule verticale, en granit bleu, servait également à broyer les fruits destinés au cidre.

Le grand atelier contigu conserve encore ses marteaux pilons en bois servant au foulage des draps. La forge au soufflet ventru, son enclume. Deux puissants pressoirs aux madriers et vis en chêne, l'un pour l'huile, l'autre pour le cidre et leurs récipients, où coulait le liquide, creusé dans un tronc d'arbre équarri, avec bec et rigole de trop plein, sont ainsi que l'ensemble de ce monumental pressoir, une belle œuvre de charpen­terie.

Aux Martres de Veyre et à Prompsat, dans les cuvages des chartreux," nous avons admiré des pressoirs énormes par leurs vis, la hauteur et grosseur des madriers en chêne qui les composent.
Le pressoir du cuvage de Marsat n'était pas inférieur aux autres il parait qu'il se trouve maintenant
à Volvic.

Au nord des ruines, près du grand cloitre, existait encore vers 1850 une galerie souterraine d'environ quatre mètres. Au fronton de cette galerie apparaissait une niche dépouillée de ses pierres de taille, dans laquelle on voyait autrefois une statue de la Vierge.

Au fond de la grotte coulait une belle source appelée Fontaine de la Sainte Vierge. Le bassin était entouré de pierres de taille. On disait que cette eau était miraculeuse; elle était spécialement destinée au service des religieux du cloitre.

 

Il existe encore de beaux restes du mobilier de la Chartreuse.

Dans l'église de PNTGIBAUD on remarque un magnifique autel en marbres variés, ornés de deux anges adorateurs en marbre blanc, plus un bénitier, aussi en marbre blanc porté sur un beau piédestal en fer forgé on prétend que les marbres viennent des carrières de la Chartreuse de Pavie.

Trois toiles fort remarquables qui autrefois décoraient la chapelle conventuelle de la Chartreuse se trouvent dans la même église: une Assomption de la Vierge de Parocel, une adoration des Bergers et une adoration des Mages de Guy François peintre du Puy.

 Dans l'église de Manzat on admire les belles stalles du chœur de l'église du Port ainsi que la remarquable Pietà qui, autrefois décorant a la Chartreuse la chapelle dite de Pontgibaud. Cette pietà est en noyer (long. du socle 1 m 25, hauteur de l'ensemble 1 m, le Christ seul 92 cm)-

La croix et les six chandeliers que l'on voyait autrefois sur l'autel de la chapelle conventuelle du Port se trouvent aujourd'hui dans l'église d'Aigueperse (sacristie). Le tout est massif et en cuivre doré. Les chandeliers sont à trois faces, sur l'une on voit en relief Jésus en croix et un chartreux à genoux devant une tête de mort. À la maison commune de la même ville d'Aigueperse dans un beffroi, on peut encore voir aujourd'hui l'horloge de la Chartreuse. Le mécanisme est très simple et très solide; il
porte gravé sur acier le chiffre 1775. La verge du balancier mesure 1l mètres et pèse environ 50 ggs. La lentille du bas de forme assez grossière est énorme (50 kgs).Cette horloge n'avait qu'une aiguille. Les timbres venant du Port ont été brisés. Voici une partie de l'inscription gravée sur celui des demi-heures:

"Quaternam subsequor, dimidiam horam pulso, sumptibus ••• anno Domini currente ••• ore campanae fonder ..• "

D'après une tradition le Saint Sébastien d'Aigueperse (de Mantegna, aujourd'hui au Louvre) viendrait aussi du Port Ste Marie. La découverte d'un St Sébastien identique à celui d'Aigueperse dans la chapelle de l'ancienne Chartreuse de Ste Croix près de Givors, semble donner à cette tradition un certain fondement. Ce qui est certain c'est que les Chartreux eurent des relations pendant plusieurs siècles, avec les Montpensier et que ces derniers
ont pu apporter le tableau d'Italie et le donner aux religieux du Port.

Au Musée de Clermont on possède un petit Saint Bruno qui parait fort bon, la tête est surmontée de 6 étoiles. Cette miniature, provenant de la Chartreuse a pour haut.10 cm pour long. 8 cm. Dans les vitres du même musée on voit un beau chapelet et quelques assiettes provenant aussi le la Chartreuse.

M.Ris-Paquot possédait dans sa collection de faïences anciennes une assiette portant l'écusson de la Chartreuse d'Auvergne (fabrique de Bordeaux: en caractères cursifs "Chartreuse du Port Sainte Marie) la terre est lourde et grise, l'émail d'un blanc terne et le décor assez grossier. Le trait du dessin est chatiromé au violet de manganèse (plat de la Chartreuse chez Mme Barrelet à Prompsat- chez le Docteur Batisse aux Ancizes 'etc)-

M.Alanore ancien pharmacien de Clermont-Fd possédait beau mortier en bronze ou sont représentés sur les parois extérieures Saint Bruno, plusieurs têtes de saints et le diable (reproduit dans l’Auvergne illustré de Tardieu)-

L'abbé Mioche possédait un beau missel imprimé à Lyon, un Christ d'ivoire, un gaufrier plusieurs a très objets provenant de la Chartreuse.

Dans leur solitude du Port les disciples de St Bruno s'occupaient dans leurs cellules, à divers ouvrages manuels: ils scul­ptaient, peignaient, imprimaient des livres de chant, confection­naient divers petits objets en paille (marqueterie de paille) notamment des étuis. D'après les inventaires dressés en 1790 trois religieux  possédaient dans leurs cellules des presses à paille.

Proviennent également de la chartreuse du Ports Ste Marie

-Pontgibaud église chapelle N.D. du Rosaire  au-dessus de l’autel très beau fragments en bois doré d’un ancien retable de l’église de la chartreuse

Dans l’église de Bromont Lamothe Ste marguerite ( ?) provenant de la chartreuse (bas-relief assez théâtral)

La barre  (près du petit Chambois- Masayes) place de la fontaine, maison Perol plaque de cheminée provenant de la chartreuse date : 1610 H : 77cm L 70 cm à armoiries fleurs de lys couronne, écusson dans couronne de feuillage

À Martinèche maison avec pierres provenant de la chartreuse (porte avec montant gothiques-linteau-masque) (Maison Rochefort-Mairie)

Dans cette région nombreux remplois provenant de la chartreuse

Bois sculptés St Amable bas-relief provenant de la chartreuse chez M.Richard à Riom

Voir dans le dictionnaire de l’architecture de Viollet-Le-duc,au mot abbaye ce qui est dit au sujet des chartreux et particulièrement au sujet de la chartreuse du Port Ste Marie avec plan communiqué par Mallay (p307-308)

Dans l’Auvergne illustrée de Tardieu p96 dessin de la vue de la chartreuse du Port Ste Marie en 1789 ‘intacte avec article assez banal)