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L'espace économique
LE CENTRE ECONOMIQUE ou COUR DES OBÉDIENCES
Le centre économique est un espace essentiel de l'organisation d'une chartreuse. Il permet l'organisation en autarcie du monastère grâce au travail des frères convers et des domestiques. |
Jardinier en chartreuse - Carte de Sélignac |
Le jardin est un élément important dans le monastère. Il permet, en particulier, la vie en autarcie avec ses multiples spécialités potager, jardin des simples et verger. Les moines et tout particulièrement les chartreux, jouent un rôle important dans la conservation des espèces d'arbres fruitiers. A la chartreuse de Paris dans le verger qui correspond aujourd'hui aux jardins du Luxembourg, les chartreux comptaient 81 variétés de poiriers. (cf : l'atlas des chartreux ) |
On entre dans le couvent par une grande porte surmontée d’un pavillon couvert d’ardoises qui abrite au second étage le logement du procureur, nommé par le prieur il est son "bras droit". Responsable des frères, il assure l'administration temporelle du monastère et les contacts avec l'extérieur. |
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Lors de la fondation, les seigneurs de Beaufort avaient stipulés que : "Le blason de la famille devait être apposé aux maîtresses portes du monastère". un bloc de pierre découvert sur le site dans les années 1970 porte un écusson semblable à celui présent sur un pilier dans l'église de Chapdes : "d'or à la bande de gueules" |
A droite de l'entrée au rez de chaussée du bâtiment se trouve la porterie pour l'accueil des visiteurs. Cette pièce possède une cheminée avec des réservoirs à cendre structurés en brique. |
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À gauche de ce pavillon, un bâtiment de trois étages avec cinq croisées à chaque étage, accueille l’hôtellerie, la boulangerie. |
On note la présence de plusieurs fours qui ont pu avoir un usage pour la boulangerie mais aussi pour le travail du fer. Des fouilles doivent préciser ces différents usages. |
Un couloir desservant les pièces de cet étage Une petite salle possédant une citerne
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Aux étages se trouvaient des chambres avec des cheminées et à l’angle, une tour de guet
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Une fois franchi le porche d’accès on pénètre dans une première cour appelée basse-cour .
Un escalier à deux volées en pierre de Volvic permet d'accéder à une terrasse qui avait en son centre une fontaine. |
la cour en deux parties, édifié sans doute au XVIIéme qui parait dissocier les fonctions d’accès et d’honneur et les services. Il servait pour le logement des visiteurs et autres officiers de l'ordre. |
A l’ouest de la basse-cour, se trouve les bâtiments agricoles avec les écuries(20) pouvant tenir 20 chevaux, les étables (19) contenant 30 bêtes à cornes, les granges, les remises à voitures. Un espace indispensable pour la vie du couvent car l’élevage fournit l'essentiel des ressources nécessaire pour l’alimentation, les vêtements, les livres et l’éclairage. Des productions qui peuvent aussi être vendues et fournir du numéraire. |
La forge Pendant des siècles, les chartreux comptaient parmi les principaux métallurgistes de l'Europe et la qualité des fers cartusiens avec leur marque crucigère (en forme de croix) était très recherchée.
(Auguste Bouchayer : les chartreux maîtres de forges , Grenoble, Didier et Richard, 1927) |
Dans le prolongement des écuries, à l'arrière de la tour se trouvent les ateliers : charron, menuisier(15), maréchal ferrant (13),serrurier . |
Un espace qui se prolonge le long de la Sioule par :
on raconte que les journaliers qui se louaient aux chartreux mettaient souvent comme condition, « de ne pas manger de truites, plus de trois fois par semaine». |
La tour, édifiée sur l’éperon rocheux est une construction inhabituelle en chartreuse. Datée arbitrairement du XVéme,
elle pourrait être plutôt un témoin du site castral offert au chartreux. Un chantier a permis de stabiliser ses murs en 2003.
La tour comporte sur sa façade sud une tourelle avec escalier pour desservir les étages supérieurs. |
A l'intérieur on remarque plusieurs étages servant de greniers et un dépôt vouté pour les archives. |
Sur le côté Nord, on remarque un fenestrou derrière lequel se cache une pièce de garde abandonnée et un peu en dessous une bouche de ventilation | ||
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Sur la façades EST, cette ligne blanche, trace de la toiture du bâtiment du courrier est le seul témoin de la pente des toits du monastère. Elle correspond à l'inclinaison des toitures de la Grande Chartreuse. |
C'est la aussi ou l'on remarque la présence d'un escalier permettant l'accés au batîment central |
On remarque que les entourages des ouvertures sont réalisées en brique. Matériaux fabriqué dans la briqueterie du monastère |
Le logement du courrier qui de par son positionnement permettait au courrier responsable économique du monastere de pouvoir facilement controler les arrivées de marchandises et le travail des ateliers. |
À la limite du centre économique et du centre religieux se trouvent 3 géoles. Ces installations sont en lien avec les droits de justice que possédaient les moines sur leur territoire; justice qui étaient rendus par des magistrats se déplaçant au monastère. Ces droits féodaux étaient indispensables aux moines pour pouvoir faire vivre leur domaine agricole En 1257, Albert de Chalus donne à la Chartreuse la moitié du mas de la Chassagne, paroisse de Bromont. ce qui leur permet d'obtenir les droits suivants : « S'il survient des querelles, des disputes parmi les hommes du couvent, elles seront jugées par les autorités du monastère; le seigneur de Tozelle n'aura ni le droit de renvoyer lesdits fermiers des Pères, ni celui d'en faire venir d'autres». |
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