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Le centre religieux
Le centre religieux |
Il est organisé autour du petit cloître qui relie entre eux tous les éléments de ce secteur |
L'église
Au Port Sainte Marie l’église consacrée au XIIIème sera reprise au XVIIIème. Elle se rapproche du modèle type des églises en chartreuse qui se réduit à l'essentiel.
Une nef unique rectangulaire avec un chevet dépourvu de transept, divisée en deux parties dans le sens de la longueur:
Un jubé auquel était adossé deux petits autels délimitait ces deux espaces. |
le jubé de la chartreuse de Saint Sauveur (Villefranche-sur- Rouergue photos Mossot) Trois portes sont pratiquées dans les murs des églises cartusiennes. L'une permet la circulation entre le petit cloître et le chœur des Pères. C'est par elle qu'ils entrent à l'église pour les offices. En face d'elle se trouve la porte du 'vestiaire' où le prêtre revêt les ornements sacerdotaux pour la messe. Une troisième porte est pratiquée au fond du chœur des frères; elle leur permet d'accéder à l'église. |
Les moines se réunissent chaque jour dans l'église pour une messe en commun qui est le sommet de la vie en communauté. L'autre temps fort étant l'office de nuit ou durant deux ou trois heures, les moines alternent chants ce psaumes et lectures |
Le chœur comprend l'autel et le tabernacle. Habituellement à leur droite on trouve une armoire ou se rangent les vases sacrés. Un extrait du greffe de la municipalité de Chapdes lors de l' inventaire du 19 mai 1790 nous donne des précisisions sur le mobilier : "Etant entrée dans le chœur accotée d’ycelle [sacristie] avons remarqués qu’il y a un grand hotel tout en marbres et a chaque cotte d’y celly la representation de deux anges adorateurs aussy en marbre massifs et audevant du dit hotel six grands chandeliers et un grand crist dorée et audessus du dit hotel un grand tableau dans lequel est représentée l’image de l’assomption de la vierge le cadre en bois dorée, avons remarqués qu’il y a une boiserie seculture autour du sanctuaire et esi menuiserie autour du Chœur De plus avons remarqués qu’il y a autour du chœur treize tableaux dans des cadres représentants les images de differents saint. De plus avons remarqués dans le chœur un lutrin en cuivre" |
La cloche de la chartreuse était renommée, dans tous les environs et alentours du monastère, la légende veut qu’on l’aurait entendue des Goules : Selon Tardieu «Les échos de la vallée ont conservé le souvenir de la cloche argentine du monastère. Il est de tradition qu'il était entré plus de 30 000 livres en argent dans la composition de cette cloche merveilleuse. On venait de très loin pour entendre ses vibrations, tellement émouvantes que le cœur se fondait de les entendre. On raconte que les ennemis jurés voyaient se dissiper leurs ressentiments au son de cette cloche ». Pendant la Révolution, la cloche fut transportée à Chapdes et aurait été fondue pour être transformée en canon. |
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La liturgie cartusienne est d'une grande simplicité où le silence est très présent. Cette simplicité se retrouve dans les chants liturgiques. Le chant cartusien n'est pas très différent du plain chant grégorien. Il se distingue par sa sobriété et une austère simplicité. La règle interdit tout instrument de musique |
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La façade de l'église a été remaniée au XVIIIème siècle. Elle présentait un parement en Volvic. Elle était précédée d'un portique dont certaines pierres supports sont toujours visibles. |
Au chevet de l’église, se trouvaient :
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la sacristie située à coté du chœur : « Dans la sacristie avons remarqué qu'elle était entourée d'une boisure en seculpture et parquettée, et que vers l'autel de laditte sacristye, il y a un grand tableau à l'image de saint Bruno, dans un grand cadre doré et que sur le haut dudit tableau il existe une gloire en plâtre dorée. » (Extrait du greffe de la municipalité de Chapdes lors de l' inventaire du 19 mai 1790) |
Le long du mur Nord de l’église, étaient adossées 4 chapelles dont celle de saint Jacques. Les chapelles intérieures sont exclusivement destinée à la célébration des messes lues, le matin après ou avant la messe conventuelle. Elles se multiplient en même temps que les Chartreux adoptent, tardivement au cours du XIIIe siècle, la pratique des messes lues quotidiennes. |
La chapelle de Pontgibaud C’est en 1487, que les chartreux acceptent que soit construite à la demande de Gilbert de Lafayette, seigneur de Pontgibaud, une chapelle « à l’entrée et joignant (la) grande église » du monastère. L’évêque de Clermont consacre la chapelle le 8 juillet 1498 sous le nom de Notre Dame de la pitié dont la statue se trouve aujourd’hui dans l’église de Manzat.
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Cette chapelle orientée nord-sud possédait deux entrées : une dans l’église conventuelle à hauteur du chœur des frères, l’autre dans la galerie reliant le petit cloître au réfectoire, deux baies sur le côté de la cour des obédiences permettait l’arrivée de la lumière. L’autel est positionné contre le mur sud de l’église. Le seigneur de Lafayette avait fait construire un tombeau devant l’autel où il sera inhumé en 1501 ainsi que son épouse Isabeau de Polignac en 1522. |
Les restes osseux découverts dans le tombeau ont fait l’objet d’une étude qui montre la présence de 8 individus en majorité des hommes, mais la présence d’une femme est attestée. il s’agirait de personnes plutôt âgées (plus de 40 ans) et de statut social plutôt privilégié. On note aussi la présence de deux trépanations post mortem sur un crâne et des traces de sciage d’une calotte crânienne en lien avec une embaumation ou une autopsie. Des pratiques observées dans différents lieux en Auvergne à l’époque moderne. |
Le cimetière occupe un espace assez restreint car les chartreux sont enterrés sans cercueil. Une simple croix de bois, sans aucune inscription, est placée sur la tombe. Il semble qu'un certain nombre de religieux aient souhaité bénéficier d'une sépulture au Port Ste Marie : Ainsi , en 1661 Charles de Rouvignac ancien abbé d'Ebreuil légua la somme de 4000 Livres pour être inhumé au Port. Son frère Guillaume prieur de Val choisi aussi ce lieu pour tombeau |
La salle du chapitre Elle se caractérise chez les chartreux par sa non-ouverture sur le cloître. C'est pour les Pères, avant tout un lieu de parole («avoir voix au chapitre»). |
C’est au son du maillet que se réunissait le chapitre conventuel le dimanche présidé par le prieur comme l’indique le texte d’accord entre les chartreux et le seigneur de Gimel le 8 juin 1369 «congregati…. Et conventu et claustro ad sonum quedam malheti , ad hec fieri consuetum» puis au son de la cloche comme mentionné en novembre 1478 «Congregues ensemble en nostre chappitre au son de la campagne en la manière accoutumée» Dans cette salle, les pères prennent toutes les décisions importantes pour le monastère. Mais c'est aussi là que peut être appréciée la conduite des membres de la communauté. Ainsi Bonnet Sérange frère convers qui, ayant enfreint la défense d'acheter des biens sans l'autorisation du chapitre, est mis au pain et à l'eau pour un an. Petit évier en pierre de Volvic situé dans la salle du chapitre |
La rasure ou cellule du barbier
Elle est fréquentée tous les quinze jours par les moines pour la tonsure
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Elle dispose d'un puits dans lequel on a découvert un certain nombre de poteries.
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au XVIIIème cet espace est aussi la pharmacie « Nous sommes d'abord transportés dans la farmacie existante dans ledit monastère […],laquelle est entourée d'une boisure pinte en couleur verte et rouge, dans laquelle sont construits différents tiroirs petits ou grands qui sont tous en bon état, et dans la majeur partie desquels il n'y a rien et toutes les différentes cazes pratiquées dans la dite boizerie autour de la ditte farmacie étant garnies de vazes en fayance ou en verre sans aucun vuide : une grande partie desdits vazes ne contenant aucun médicament et étant vuides et les autres contenant différents remèdes il existe en expret dans la ditte farmacie trois grands vazes en fayance, plus dans la ditte farmacie s'est trouvé cent quatorze livres petits ou grands relatifs à l'art médical … » (Inventaire du 29 décembre 1790) |
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Comme cet exemplaire ayant appartenu aux chartreux (collection Torrés) Traité universel des drogues simples de Nicolas Lémery l'un des grands classiques de la pharmacologie d'ancien régime. |
Le réfectoire C'est une grande salle voutée contigu à l'un des côtés du petit cloître. Il a bénéficié d’une donation d’Isabeau de Polignac pour sa restauration. Les moines ne viennent au réfectoire que les jours saints, les dimanches et les jours d'enterrement. il disposait en général d'une chaire Un régime alimentaire, assure un esprit sain dans un corps sain, pas de mets gras, seulement du poisson. Le repas se prend en silence tandis qu'un des pères fait la lecture du haut de sa chaire. |
Au sud, le réfectoire se prolonge par la cuisine et ses dépendances.
Un inventaire de la Révolution indique que se trouvait dans la cuisine : « deux marmites en fonte, un grand coquemard en cuivre, une très grande marmite en fonte àl tenir en tout cinq pots à l'usage des domestiques; deux chaudrons en cuivre rouge tenant environ deux pots chacun; deux bassines en cuivre ronge, tenant environ un pot chacune; dix-huit casserolles en cuivre rouge avec cinq couvercles aussi en cuivre, deux poissonnières aussi en cuivre rouge, une grande tourtière en cuivre avec son couvert, quatre gris en fer, trois poëles à frire ... deux potences en fer servant de crèmalière, une lampe en fer ... » |
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La cuisine est voutée avec trois arcades. Départ d'un arc de voute en pierre de Volvic |
Elle dispose d'une cheminée
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la glacière un espace pour conserver les produits au frais. |
La cave elle contenaient lors de l'inventaire du 19 mai 1790,"10 pièces de vin pleines tenant 45 chacune pots" et dans celui de 27 novembre 1791 "trente trois pièces reliées en fer |
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